Gros sur le coeur

Titre : Gros sur le coeur

Auteur : Carène Ponte

Editeur : Michel Lafon

Parution :  novembre 2018

Prix  :  6,60 €

  

C'est l'histoire d'une adolescente sans doute un peu trop ronde, sans doute un peu trop fragile.

C'est l'histoire d'un nouveau lycée, des yeux qui dévisagent, des yeux qui jugent.

C'est l'histoire d'un professeur d'allemand qui séduit. 

Mélissa, 17 ans, suit ses parents dans une nouvelle ville, un nouveau lycée.
Année de terminale sur la corde raide. Année charnière entre dégoût de soi, et renaissance.

  

Mon avis général sur l’histoire

Pour commencer, je remercie les Editions Michel Lafon et en particulier Camille pour m’avoir permise de découvrir ce magnifique roman ainsi que Carène Ponte, l’auteur, pour sa gentille dédicace.

Ce n’est pas ma première expérience avec cette auteure et ceux qui suivent mon blog savent déjà que j’aime beaucoup ce qu’elle fait. Je peux vous dire d’entrée de jeu que ce nouveau roman ne déroge pas à la règle, j’ai adoré.

Avec Gros sur le cœur, Carène Ponte nous un offre un roman on ne peut plus actuelle.  En effet, malheureusement, les thèmes abordés ici touchent beaucoup des adolescents d’aujourd’hui : le mal-être, la désestime de soi, le harcèlement, l’abus de pouvoir de certain professeurs. Mais en parallèle, elle nous offre de très beaux moments d’amitiés et d’amour.

Carène Ponte aborde tous ces sujets de manière délicate, sans tomber ni dans la caricature, ni dans le dramaturge, ni dans l’accusation. Ce qui permet de garder l’esprit ouvert sur les questions qu’on ne se pose pas toujours face à cette problématique.

Gros sur le cœur met en scène Mélissa, une adolescente qui pourrait être n’importe qui ; pas très bien dans sa peau, pas super belle mais pas vraiment moche, qui se trouve trop grosse mais qui ne l’est pas vraiment et qui manque de d’assurance, bref, une adolescente comme les autres.

Mais également, une proie facile pour d’autres ados qui sont aussi mal dans leur peaux mais qui, pour le cacher, préfère faire du mal aux autres. Faire souffrir pour éviter de souffrir.

Carène Ponte ne victimise pas et n’accuse pas, elle ouvre les esprits et se fait poser les bonnes questions, ce qui rend le roman très fort.  Elle aborde ces sujets difficiles avec beaucoup d’élégance, ce qui fait qu’à aucun moment l’ambiance ne devient lourde.

Je me suis beaucoup attachée à Mélissa, ayant bien souvent envie de l’aider mais également de la secouer pour qu’elle réagisse.

L’écriture de Carène Ponte est vraiment un délice, elle écrit tout en délicatesse avec une plume légère pleine de bon sens et remplie d’humanité. Tout ce que j’aime.

Vivement son prochain roman.