Après un mois de juin sans présentation d'auteur, je vous retrouve en ce début de vacances scolaire avec une auteure, et oui, encore une femme, que j'apprécie tout autant pour ces écris qui m'ont complètement emportée que pour sa gentillesse et son accessibilité.
Marie-Isabelle Tasset est non seulement une auteure belge, elle est, tout comme moi, une Liégeoise et n'hésite pas à mettre en avant sa ville natale dans ses écrits, notamment dans Contre vents et marées.
Elle sort son premier roman chez EdiLivres, en 2014, Les petits galets. Un roman surprenant sur les choix que nous faisons et ses conséquences.
Ensuite, elle publie aux éditions Acrodacrolivres son second roman Contre vents et marées et avec ce livre, elle confirme incontestablement son talent. Ce roman a été pour moi un très gros coup de coeur.
Comme les auteurs présentés précédemment, Marie-Isabelle Tasset a accepté de répondre à mes questions afin de mieux la connaitre.
Je vous propose de découvrir ses réponses.
- Ce métier n’est pas
facile et la concurrence ne manque pas, comment décrivez-vous l’ambiance entre
auteurs ?
Je n’ai pas le plaisir de savoir ce
qu’il en est pour les auteurs qui trustent les premières places du classement
des ventes en librairie :-) Mais
en ce qui concerne ceux qui partagent les mêmes sphères que moi, qu’ils fassent
partie de maisons d’édition ou pratiquent l’autoédition, je trouve que
l’ambiance est en général très agréable, au point que des affinités, voire des amitiés
se créent très régulièrement. Partager les mêmes difficultés à se faire
connaître crée immanquablement de la solidarité. Mais cela dépend bien entendu
de l’attitude que vous adoptez. Si vous rencontrez un « petit succès »
auprès du public et que vous pensez immédiatement avoir atteint les sommets de
la gloire, il est évident que des tensions risquent d’apparaître, créées essentiellement
par la jalousie. Le tout est de rester soi-même, en se souvenant que le
parcours n’est simple pour personne, et que l’échec d’aujourd’hui sera
certainement le succès de demain.
- La Belgique est un petit
pays, pensez-vous que les contacts entre les auteurs belges sont plus
privilégiés ou plus faciles par rapport aux auteurs d’autres
nationalités ?
À l’heure actuelle, avec les
technologies qui sont les nôtres sur le plan de la communication, le lieu de
résidence n’a plus grande importance. Il est possible de travailler en étroite collaboration
avec quelqu’un sans devoir se déplacer, puisque nous sommes reliés au monde en
permanence. Ce qui, pour ma part, ne remplacera jamais la saveur de l’échange
en face à face.
- Accordez-vous de
l’importance à ce qui s’écrit sur le net, notamment par les blogueurs, sur vos
livres ?
Sans que cela ne soit très original, je
pense que toute critique est la bienvenue, pour autant qu’elle soit
constructive et ne vise pas à démolir le travail de l’autre pour le plaisir. Même
si, comme tout un chacun, je préfère bien évidement que mes récits rencontrent
les attentes des lecteurs. On peut ne pas apprécier la manière dont l’histoire
est développée ou le style utilisé, mais le respect est essentiel. La tendance
actuelle, surtout via les réseaux sociaux, est au lynchage ; on ne prend
plus la peine de réfléchir avant d’émettre une opinion, on est dans l’immédiat,
on entre dans la polémique sans avoir mesuré la portée de ses propos et les
dégâts que ceux-ci peuvent occasionner.
- Diriez-vous que le
travail des blogueurs, toujours plus nombreux, est plutôt positif ou plutôt
négatif pour les auteurs ? Pourquoi ?
Les chroniques des bloggeurs, de par
leur diffusion à grande échelle sur la Toile, sont une chance pour les auteurs,
car celles-ci sont suivies par une communauté en constante évolution, ce qui
représente un vivier de nouveaux lecteurs sans cesse croissant. De plus, puisque
les canaux dits traditionnels - les libraires et la grande distribution - sont
la plupart du temps très frileux lorsqu’il s’agit de mettre un ouvrage en avant
lorsqu’il n’est pas déjà un best-seller, les bloggeurs sont à l’heure actuelle des
maillons essentiels dans la chaîne qui relie l’auteur au lecteur potentiel.
D’autant plus que ce sont de véritables passionnés qui se cachent derrière ces avatars.
Il est bien entendu essentiel, comme je le mentionnais plus haut, que la
critique soit objective et ne vise pas au règlement de compte.
- Pensez-vous que la
proximité et l’échange avec vos lecteurs soient importants et apportent quelque
chose de positif dans votre carrière ?
L’échange avec les lecteurs est pour ma
part essentiel. D’une part, parce c’est par le contact direct lors des salons
et foires que nous pouvons les intéresser à nos productions ; de l’autre
parce qu’ils sont nos meilleurs ambassadeurs.
- Participez-vous avec
enthousiasme à des salons ou foires littéraires ?
C’est
toujours un grand plaisir pour moi de parcourir notre beau pays à la rencontre
des lecteurs. C’est aussi l’occasion de retrouver les autres auteurs et de
partager ensemble de bons moments.
- Préférez-vous un petit
salon regroupant quelques auteurs et permettant une forte proximité avec un
public restreint ou un gros salon où le public est nombreux ?
À mes yeux, rien n’est plus exceptionnel
que la Foire du livre de Bruxelles ; mais peut-être un jour sera-t-elle
détrônée par celle de Paris :-) Je me sens comme un petit enfant qui
entrerait dans le magasin de jouets de ses rêves. Et même si la file des
lecteurs venus pour mes dédicaces ne s’étire pas sur deux palais, c’est à
chaque fois une joie indescriptible de pouvoir faire partie, moi aussi, de
cette grand-messe littéraire.
La vente de mes livres se faisant
essentiellement lors des salons, je préfère bien évidemment que le public soit
nombreux. Ce qui n’empêche en rien la richesse des échanges.
- Votre maison d’édition
vous impose de choisir un style littéraire et de vous y cantonner. Acceptez-vous ?
Si oui, lequel choisissez-vous ?
À priori, je préfère rester libre de mes
choix littéraires, pour ce qui est en tout cas de l’écriture d’un roman.
D’autant que je ne me vois pas cantonnée dans un seul et même style jusqu’à la
nuit des temps. Mais, l’expérience d’un roman sur commande dans un univers tout
à fait différent du mien pourrait être intéressante à l’occasion. C’est d’ailleurs
ce qui fait l’intérêt de la plateforme de Short Edition en proposant des
concours de nouvelles courtes aux thèmes les plus divers, auxquels je participe
régulièrement.
- Vous pouvez écrire en duo
avec un autre auteur (belge ou non), qui choisissez-vous ?
Frédéric
Lenoir
- Quel est l’endroit où
vous préférez être pour écrire ?
Dans ma tour,
tout là-haut : mon grenier
- Votre vie personnelle
influence-t-elle vos écrits ?
Au fil du temps, l’écriture est devenue
pour moi un besoin vital. Mes sens sont constamment en éveil, captant les
odeurs, les émotions, les sons, les lumières, les conversations… Tout est
prétexte à l’ébauche d’un récit. Les personnages vivent avec moi, ils se
nourrissent de mes expériences et de mes rencontres.
- Lequel de vos personnages
vous ressemble le plus ? Pourquoi ?
Aucun en
particulier, car tous ont en eux une part de moi-même. Mais après tout, peut-être
mes héroïnes, car toutes portent en elles ma volonté de toujours faire face à
l’adversité.
Cinq réponses du
coeur
- Un auteur ? Eric-Emmanuel Schmitt
- Un roman ? Difficile de choisir entre « La part de l’autre » et « L’homme qui voulait
être heureux »
- Une époque ? L’Antiquité
- Un genre
littéraire ? Les romans psychologiques
- Une devise ? Une pensée positive par jour peut tout changer !
- Un petit conseil à ceux qui souhaiteraient se lancer
dans l’aventure de l’écriture ?
Même si vos rêves sont semés d’embuches,
ne vous arrêtez jamais en route, l’aventure est trop extraordinaire pour être
abandonnée !
Ses réponses vous ont plu ? Vous voulez en savoir plus?
Voici les adresse où vous pouvez la découvrir un peu plus.
Son site internet : www.marie-isabelle-tasset.com
Sa page Facebook : Marie-Isabelle Tasset
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