Pour ce second article sur les auteurs belges, je vous présente une auteure sympathique, franche, qui a du coeur et beaucoup de talent, Laetitia Reynders.
Laetitia est une auteure Liégeoise qui touche à plusieurs genres, s'adressant ainsi à une belle brochette de lecteurs différents allant de l'enfant à l'adulte.
Certains de ces livres ont d'ailleurs obtenu des prix bien mérités.
Elle écrit d'abord Rouge poison en 2012 qui sera réédité en 2015. Elle obtient le prix du "Meilleur premier roman" - version papier - par la Tribune Impartiale (critiques littéraires franco-suisses)
En 2013, inspirée par sa petite fille, elle écrit deux livres illustrés pour enfants Valentin et Valentine
2014 est une année riche pour Laetitia puisqu'elle sort, en mars, La Gardienne du Miroir, tome 1, Louise et en juin, Prisonnière d’une cage dorée, tome 1, lequel est sacré meilleure romance contemporaine 2014 par Echo Littéraire emportant ainsi le prix "Au Féminin 2014" obtient le prix "Au Féminin 2014"
En 2015, sort la suite de ces deux romans, La Gardienne du Miroir, tome 2, Samaël et Prisonnières d'une cage dorée, tome 2 Léa.
En 2016 est sortir le troisième opus de La Gardienne du Miroir et celui de Prisonnière d'une cage dorée.
Depuis 2015, vous pouvez également trouver de très jolis produits dérivés, des marques-pages, des bijoux,... et je peux vous dire qu'ils sont superbes.
Tous les livres de Laetitia Reynders sont disponibles dans tous les carrefours de la Région Liégeoise mais également dans les nombreux salons où Laetitia rencontre ses lecteurs et futurs lecteur avec un plaisir qui se voit. Vous serez toujours accueilli par Laetitia, accompagnée de son mari Alain qui immortalisera votre rencontre avec l'auteure, et ce avec le sourire. Laetitia n' hésite jamais à prendre du temps pour discuter un moment avec vous.
Passons enfin aux questions auxquelles elle a eu la gentillesse de répondre
- Ce métier n’est pas facile et la concurrence ne
manque pas, comment décrivez-vous l’ambiance entre auteurs ?
Alors là, je vais être
franche parce que les sourires de façade m’exaspèrent. Ce n’est pas un monde de
bisounours et nombreux sont les candidats à l’écriture. La plupart des auteurs
examine à la loupe les moindres faits et gestes des
« amis-collègues », chuchote dans les travées, invente des rumeurs,
envie le succès des autres etc . Quand vous ramez seule dans votre coin,
pendant des mois, voire des années vous attirez la compassion des autres
auteurs. Dès que vous rencontrez un peu de succès vous subissez des attaques,
par derrière, des mêmes qui vous offraient de l’empathie….Et c’est ainsi !
C’est un monde impitoyable voire pitoyable…J’ai parfois l’impression de me
retrouver dans une cour d’école primaire…. Pourquoi ces remarques acidulées
vous direz-vous ? Simplement parce qu’il faut arrêter de jouer les
« saintes nitouches » et savoir que le monde de l’édition est très
difficile et les coups bas sont légions. Je pense que, celui qui se lance dans
cette aventure, doit savoir où il met les pieds sinon la désillusion est
violente et ce serait vraiment dommage de perdre son envie d’écrire….L’écriture
c’est la vie
- La Belgique est un petit pays, pensez-vous que
les contacts entre les auteurs belges sont plus privilégiés ou plus faciles par
rapport aux auteurs d’autres nationalités ?
Voir ce que je viens de
déclarer ci-avant. C’est principalement de certains auteurs belges dont je
parlais. Je ne ressens pas ce climat délétère en France, même si je sais qu’il
y a parfois de la tension entre certains écrivains. Maintenant il faut remettre
tout dans son contexte. Il peut y avoir de la concurrence et c’est normal mais
elle doit rester saine. J’ai souvent remarqué que les auteurs de renoms sont
plus enclins à se respecter les uns et les autres et n’hésitent pas à prodiguer
des conseils aux plus jeunes ou novices dans ce secteur. J’ai, de mon côté, pu
bénéficier des conseils avisés de Cassandra O’Donnell, Olivier Peru, Jean-Luc
Marcastel, Douglas Kennedy…. Et je les en remercie. C’est d’ailleurs Cassandra
qui m’a dit un jour : « Tu dois toujours dire ce que tu penses et
comme tu le penses ». Je l’applique au quotidien.
Quand je le peux je
n’hésite pas à essayer d’aider celles qui me le demandent en expliquant les
pièges que j’ai relevés depuis mes débuts.
Pour l’anecdote, j’ai reçu
en 2013 un email m’encourageant pour un de mes romans d’un certain…Marc Lévy et
une autre fois un petit mot de Douglas Kennedy qui m’écrivait que le plus
compliqué n’est pas toujours le 1er roman mais souvent le 2 ème et
m’encourageait également. J’ai trouvé cela chouette, venant de telles
« pointures » envers une débutante
- Accordez-vous de l’importance à ce qui s’écrit
sur le net, notamment par les blogueurs, sur vos livres ?
Si je suis faux-derche je
réponds : non, je m’en fiche complétement et rien ne me touche, je ne
regarde même pas….
Si je suis honnête :
j’essaye de n’accorder de l’importance qu’aux critiques positives. J’écoute et
enregistre les critiques constructives, j’ignore les méchancetés gratuites.
Fort heureusement je n’ai jamais eu de vraies critiques détestables…Ouf !
J’ai toutefois eu un commentaire
qui s’inscrivait en contre-pied de toutes les autres remarques positives. Il
s’agissait clairement de propos dirigés, qui n’avaient qu’un but : me
déstabiliser. Cela m’a fait sourire.
- Diriez-vous que le travail des blogueurs,
toujours plus nombreux, est plutôt positif ou plutôt négatif pour les
auteurs ? Pourquoi ?
Il y a du bon et du moins
bon. Je m’explique : le blogueur qui fait son « job » de façon
objective et réalise un commentaire nuancé, argumenté et respectueux (même si
le livre ne lui a pas forcément plu) , j’applaudis ! A contrario et cela
rejoint la réponse précédente, la critique dite de démolition créée juste dans
le but de nuire : je condamne. On peut ne pas aimer un livre. Tous les
goûts sont dans la nature et heureusement. Donc il faut laisser le libre arbitre
à chacun et ne pas tenter, à tout prix, d’influencer négativement, le futur
lecteur. Je comprends qu’il existe des livres « mauvais » que ce soit
au niveau du style ou du fond, mais je pense, sincèrement, que les choses peuvent être dites avec
délicatesse. Il est inutile de lyncher. Quoi qu’il en soit et même si un livre est mauvais , il faut
se rappeler que l’auteur y a mis certainement tout son cœur, toute son énergie
et probablement sa candeur lors de la sa rédaction. Il ne faut pas l’oublier
avant de poster son « avis »
Je suis aussi mitigée sur
le fait qu’un auteur soit aussi blogueur….Arrive-t-il à garder son
impartialité ? Reste-t-il crédible s’il critique le style d’un autre
écrivain ? Je ne sais pas…
Enfin, pour clore ce sujet
je suis très triste de voir que certaines bloggeuses ne respectent la confidentialité
et balancent certains ouvrages numériques sur le net avant même que la sortie
officielle ne soit annoncée. Cela sabote le travail de l’ensemble des blogueurs,
montre de l’irrespect par rapport aux auteurs et aux maisons d’Editions. La
confiance risque de se rompre avec tout le milieu des blogs et c’est très
triste !
- Pensez-vous que la proximité et l’échange avec
vos lecteurs soient importants et apportent quelque chose de positif dans votre
carrière ?
A ma carrière je ne sais
pas…Mais à moi, personnellement, oui. Cela m’apporte beaucoup. J’aime partager
les avis « en direct » avec mes lecteurs, apprendre aussi à les
connaître et à discuter avec eux que ce soit lors de salons ou via facebook. Je
réponds personnellement à chacun. Certaines lectrices sont devenues des amies
et d’autres le deviendront prochainement….
- Participez-vous avec enthousiasme à des salons
ou foires littéraires ?
Oui j’aime vraiment cela
(d’ailleurs cela se voit j’y ai toujours « la banane »). C’est à
chaque fois un nouveau challenge, une nouvelle aventure, de nouveaux lecteurs,
des retrouvailles, des moments de joie.
- Préférez-vous un petit salon regroupant
quelques auteurs et permettant une forte proximité avec un public restreint ou
un gros salon où le public est nombreux ?
Un peu de démagogie ?
J’aime bien les deux… Non, sans rire les deux sont nécessaires. Quand vous
revenez d’un salon comme Trolls et Légendes (que j’adore) où vous avez dédicacé de nombreux
livres, effectué des centaines de photos, discuté avec une multitude de
personnes (parfois un peu trop rapidement) vous appréciez de poursuivre la
semaine suivante avec un salon plus calme où vous pouvez posément, calmement
discuter, rire et échanger d’une façon plus riche. Forcément l’Editeur vous
dira qu’il préfère un gros salon, mais ses priorités ne sont pas les mêmes (rires) . En tous cas je m’efforce
de prendre du bon temps avec chacun et ce peu importe le type de salon. Il
m’arrive régulièrement d’ailleurs de me retrouver autour d’un bon repas avec
des lecteurs lors de salons de 2 jours…Ce fut le cas à Dormans (Cindy),à Trolls
et Légendes (Gio) à Mons (Vanessa et Franck), au Val Joly (Margot lectrice et auteure)
etc etc Donc la proximité ne se
réalise pas qu’en salon. Je suis identique dans ma vie de tous les jours à ce
que je laisse entrevoir en salons. Je suis franche , parfois un peu trop
« cash » et toujours souriante.
- Votre maison d’édition vous impose de choisir
un style littéraire et de vous y cantonner. Acceptez-vous ? Si oui, lequel
choisissez-vous ?
Boh ! Jusqu’à présent
j’ai toujours été très libre. Je suis quelqu’un de très indépendante, un
électron libre. Je ne crois pas que je me laisserais imposer un style bien
spécifique. J’aime trop me diversifier. J’aurais du mal à choisir….J’aime le
fantastique et surtout son public. La romance plus classique me réussit assez
bien et m’a occasionné deux prix cette année et les livres pour enfants se vendent
très bien aussi… je choisis donc le style « libre »
- Vous pouvez écrire en duo avec un autre auteur
(belge ou non), qui choisissez-vous ?
Avec Diana Rowland…J’aime bien son univers
- Quel est l’endroit où vous préférez être pour
écrire ?
A la maison. J’y ai un bureau vaste, professionnel et
complet. C’est mon antre
- Votre vie personnelle influence-t-elle vos
écrits ?
Certainement un peu…Dans « Rouge Poison » l’héroïne
est employée d’agence immobilière, or j’ai été expert en immobilier durant
plusieurs années. Certains de mes personnages ont des personnalités troubles,
ce qui provient peut-être de mon emploi dans un hôpital psychiatrique….Quant à
Valentin & Valentine les histoires me sont inspirées de mon vécu avec notre
petite fille
- Lequel de vos personnages vous ressemble le
plus ? Pourquoi ?
Tous ont un peu de moi,
mais aucun ne me ressemble vraiment. Selon mon mari je suis trop spéciale que
pour me retrouver complètement dans un personnage fictif ! J’espère que
c’est un compliment…..
- Un auteur ? Sidney Sheldon
- Un roman ? Alice au Pays des Merveilles
- Une époque ? Contemporaine
- Un genre littéraire ? Fantastique
- Une devise ? Ne jamais renoncer (Winston Churchill)
- Un petit conseil à ceux qui souhaiterait se lancer
dans l’aventure de l’écriture ?
Et bien : suivre ma devise et être patient. Bien
choisir sa maison d’Edition. Le choix est important parce qu’une maison
d’Edition a un vrai rôle. Ecrire un livre pour qu’il ne soit pas diffusé n’a
pas énormément d’intérêt. Or la maison d’Edition veille à cette diffusion
(ailleurs que dans la libraire locale), s’occupe de trouver des salons, soigne
les relations avec la presse, s’occupe de la communication etc etc. Il faut
écouter ceux qui ont réussi et ne pas se laisser influencer par ceux qui
végètent dans leur amertume depuis
des années et qui pensent détenir la vérité. Les auteurs qui ont percé sont
souvent prêts à donner des conseils avisés et connaissent les pièges à éviter
(je remercie d’ailleurs Cassandra et récemment Oxanna pour leurs précieuses
indications).
Pour la contacter:
Pour la contacter:
Ses profils facebook : Laetitia Reynders et Rouge Poison roman
Ses pages Facebook : La Gardienne du Miroir
Son éditeur : Gil éditions
Un tout grand merci à toi pour ta participation à cet article.
Je ne connaissais pas du tout cette auteure tiens, merci de la découverte :)
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