lundi 10 septembre 2012

ZIPPO


Livre reçu en partenariats par
 que je remercie

Résumé.

Dans une ville nord-américaine d'un avenir pas si lointain se prépare un grand sommet économique que le journaliste-militant Nuovo Kahid est chargé de couvrir. Quand l'économie va, tout va, dit-on. Mais les pornoputes disparaissent, les autorités se durcissent, les clochards claquent des dents et la ville tombe en ruine. Par-dessus le marché, une comète fonce sur la terre. Avait-on vraiment besoin de ce caillou sidéral pour annoncer sans crainte de se tromper que la première heure de la fin du monde avait déjà sonné ? Polar noir d'une écriture sèche comme des rafales d'automatiques, ZIPPO est le roman de la nouvelle gauche québécoise, une gauche ouverte sur le monde, informée, informatisée et peu encline au romantique. Mais La désillusion parcourt les pages de ce livre comme un indicateur de civilisation alarmant. Car les protestataires prennent de l'âge et redoutent ce moment où, vaincus, ils devront rentrer dans le rang pour rejoindre leurs aînés, ces vautours qui se sont engraissés sur le cadavre du monde.


« C'est en voyant la barbarie frapper aux portes des cités que nous avons fini par écrire la fiction des jours où nous finirons peut-être par abdiquer. Tous gestes, toutes paroles, toutes libres pensées doivent être portées et saluées. Toujours. En tout temps. » Mathieu Blais et Joël Casséus

Mon avis.


Un roman noir.  Voilà comment est présenté ce livre et voilà comment je le décrirai car cet adjectif est on ne peut plus juste.


Dans cette vision dystopique du futur, le déclin de la société est accéléré.  Les gens sont laissés dans la plus grande misère.   La police est la loi, nous sommes dans un état totalitaire. Tout qui tente d'échapper à cet enfer est tué.

Une météorite s’approche de la terre. La fin du monde arrive à grand pas.  Et malgré, l’approche de l’inévitable, les protestations sont légions, contre le sommet, contre la violence, contre l’indifférence.  La violence dans la plus grande indifférence ne fait qu'augmenter.  Les journaux ayant même cessé d'annoncer les agressions et les meurtres.

Arrivée à la fin du roman, je ne peux que me demander comment, à l’approche d’une mort certaine, la société peut-elle être aussi violente ?

Il y a beaucoup de personnage dans ce roman, la plupart ne font que passer.  Tous n’étant pas identifiés, il n’est pas toujours évident de savoir de qui on parle.  De plus, impossible de s’identifier à aucun des personnages car nous n’avons aucun renseignements sur eux, même sur Kahid, le personnage le plus récurent, nous n’en apprenons que très peu.

Ce roman est écrit dans un style tout-à-fait particulier; des chapitres courts et une succession de phrases très courtes, ne comprenant parfois même qu’un seul mot.
C’est, à mon avis, un style auquel on adhère ou on n’adhère pas du tout.  Ici, on est très loin d’un style fluide, c’est même tout le contraire et volontaire.
J’avoue qu’au début, j’ai été déstabilisée par ce style mais au fil de l’avancement du livre je m’y suis habituée.  

Les auteurs vont droit au but, sans fioriture. Que de l’essentiel, pas d’inutile. Des mots qui sont utilisés pour frapper là ou il faut et frapper juste.

Personnellement, j’ai eu un peu plus de mal avec le langage employé.  Les auteurs étant Québécois, tous les mots ne trouvaient pas leur sens aux premiers abords, mais une fois qu'on s'y est fait ça passe plutôt bien.

Un livre qui marque, qui ne laisse pas indifférent.  En tout cas, qui ne m'a pas laissée indifférente.  Je suis très contente d'avoir découvert ce livre.

La Fiche du livre sur le site de l'Editeur : ici


2 commentaires:

  1. C'est vrai qu'on a un parlé... différent! Loll ;)

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    1. Je trouve que dans un livre c'est parfois déconcertant, surtout quand des termes utilisés n'ont pas la même signification que chez nous. Mais on s'y fait assez vite quand même ;)

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