Titre : La Proie
Auteur : Philippe Arnaud
Parution : 2 janvier 2019
Nombre de pages : 272
Editieur : Sarbacane
Collection : XPRIME
Prix : 16,00 €
Anthéa sent si souvent qu’il faudrait fuir. Fuir les manoeuvres des garçons que sa beauté fascine. Fuir les humiliations de l’école, la violence des adultes. Et ce couple de Blancs qui veut l’emmener avec elle en France, si loin du Cameroun… sont-ils vraiment la chance qu’imaginent ses parents ? En vérité, Anthéa ne demandait rien d’autre que vivre chez elle, dans son pays. Travailler la terre, conter aux enfants les histoires de son village, rire avec Diane du monde des adultes.
Quand l’étau se resserre, il ne lui reste plus pour l’aider à survivre – et à se battre – qu’une ombre familière dans ses rêves. Et le souvenir d’un garçon qui l’aimait.
Quand l’étau se resserre, il ne lui reste plus pour l’aider à survivre – et à se battre – qu’une ombre familière dans ses rêves. Et le souvenir d’un garçon qui l’aimait.
Mon avis général sur l’histoire
Je remercie chaleureusement les éditions Sarbacane de m’avoir permis de découvrir cette histoire qui m’a complètement retournée.
L’auteur nous entraine dans la vie d’Anthéa, jeune Camerounaise pleine de vie qui adore sa famille et sa vie.
Anthéa est une enfant pétillante, pleine d’avenir et de rêve dans la tête, de plus, déjà on devine la magnifique jeune femme qu’elle va devenir.
Elle vit comme la plupart des enfants de son âge, elle va à l’école où elle a un peu de mal à suivre et le mardi, elle aide sa maman au marché.
C’est là qu’elle rencontre la dame blanche. Cette dame une française qui vit au Cameroun parce que son mari y travaille. Elle est belle, riche et gentille et elle achète régulièrement les avocats vendus par la maman d’Anthéa. Elle parle avec la maman d’Anthéa et petit à petit à Anthéa, elle lui souri gentillement et lui confie même, de temps en temps, la garde de ses deux enfants.
Lorsque la dame blanche et sa famille doivent rentrer en France, elle propose aux parents d’Anthéa de l’emmener avec eux afin qu’elle puisse bénéficier d’une bonne scolarité et aider ses parents. Ca ne pourrait être que bien pour Anthéa…
Ce roman est fort, certains passages sont douloureux et révoltant, surtout quand on sait que de nos jours, malheureusement, de jeunes gens comme Anthéa sont retiré de force de chez eux, pour leur bien…
Philippe Arnaud frappe fort avec La Proie, un titre parfaitement trouvé, il nous ouvre les yeux et nous oblige à nous interroger sur l’éthique de certains de nos semblables. Et savoir que ce roman est dédié aux adolescents ce n’est que positif car c’est un sujet qui les fera réagir.
En plus, l’auteur est très doué pour trouver et utiliser les mots qui touchent et qui nous font complètement plongé entièrement dans l’histoire et une fois qu’il nous tient, il ne nous lâche plus.
On s’attache directement à Anthéa, on envie son insouciance et sa joie de vivre. On vit son arrachement à son milieu naturel et on sent bien à quel point sa terre natale lui manque. On souffre pour elle, avec elle, on voudrait pouvoir la prendre dans nos bras, mais par dessus tout on l’admire.
On admire sa force, son courage et sa détermination, plus d’un dans sa situation aurait perdu la tête et l’espoir.
Encore une fois, les éditions Sarbacane vise juste avec ce roman. Ce livre en fera réfléchir plus d’un et ne laissera aucun de ses lecteurs indiffèrent.
Vous qui me lisez, si vous êtes enseignant, ce roman devrait être intégré dans les lectures des étudiants.
Ce livre semble poignant mais puisque je ne sais rien dessus, je suis intriguée.
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