Aujourd’hui je vous
présente une jeune auteure aussi sympathique et souriante que talentueuse qui
vient de sortir son second roman aux édition L’Ivre-Book
« Nechtaànomicon » mais c’est également une jeune étudiante et une
grande lectrice.
Elle écrit depuis toujours
car pour elle s’est une passion. Et ce qu’elle aime c’est l’univers
fantastique, des vampires, des démons, des sorciers,… et avec elle, les
méchants sont les héros.
Bien entendu, j’ai
rencontré Manon lors d’un salon littéraire mais j’aurais très bien pu la
croiser en rue puisque nous sommes toutes deux liègeoises. Lorsque je l’ai vue
pour la première fois, j’ai été subjuguée par son look, car si depuis j’ai
appris qu’elle avait un gout sûr pour les mots, ce jour là c’est son look qui a
attiré mon attention. Et depuis, à
chaque fois que je la vois, je ne peux m’empêcher d’admirer ses tenues.
Mais là je m’égare un peu,
revenons au sujet qui nous intéresse, ses livres.
Cette histoire n’est absolument pas féérique et n’a pas une fin
heureuse. À peine donne-t-elle une morale. De toute façon, qui s’en soucie
encore ? Le passé n’apprend plus rien, puisque personne n’en tire des
enseignements ! Vous tenez entre vos mains le récit de la chute des mondes,
provoquée par une poignée d’êtres aveugles. Des acteurs aisément remplaçables,
animés par leurs désirs futiles de vengeance, de pouvoir et de sang. C’est une
course éternelle, un cycle condamné à se répéter. Dans le nôtre, il n’aura
fallu qu’une guerrière fomoire, un Seigneur noir, une reine banshee et un
dieu-dragon pour déclencher une fin programmée. Ensemble, ils m’ont fait écrire
l’Histoire en lettres de sang…
Dans une histoire normale, il incarnerait le sombre méchant
supposé mourir à la fin dans un affrontement épique contre un beau et vertueux
héros. Le problème : quelqu’un (qui n’a subi aucune menace…) a décidé de lui
donner le rôle principal de ce récit. Après tout, le bien, le mal, c’est une
affaire de point de vue ! L’Ar’narakhe Nechtaàn est aussi ambitieux qu’égocentrique.
Son but : détrôner Bélial et devenir le Sat’han de l’Envie. Son problème : il
est scellé dans le corps d’un mortel et son ancestral ennemi choisit justement
ce moment pour réapparaître… Et s'il n'y avait que ça !
Nechtaànomicon fut d’abord une saga numérique publiée chez
l’Ivre-Book avant de devenir un roman papier.
Elle a également écrit Lune
de miel, une courte histoire disponible en numérique chez L’Ivre-Book et sur
Amazon.
Paris, 1876. Lison a perdu ses
parents, assassinés dans des circonstances mystérieuses et particulièrement
sanglantes.Un an après, elle tente toujours d'échapper à la folie.
Au cœur des ombres, un monstre émerge et la tourmente, quelques
jours avant son mariage arrangé. Réalité ou construction d'un esprit malade ?
Parfois, la frontière peut être mince.
Maintenant que vous savez
ce qu’elle fait et écrit, passons aux réponses qu’elle a eu la gentille de
donner à mes questions.
Questionnaire
- Ce métier n’est pas facile et la concurrence ne manque pas, comment
décrivez-vous l’ambiance entre auteurs ?
Je voudrais pouvoir dire qu’on s’entend tous très bien, qu’on est comme une
famille soudée et unie, mais ce n’est pas le cas avec tout le monde. Le milieu
de l’édition est un microcosme comme n’importe quel autre, avec ses jalousies,
ses coups bas, mais aussi ses gens intègres. On a nos affinités avec certains,
pas avec d’autres, le tout est de savoir rester professionnel et poli avec tout
le monde, mais aussi de garder ses distances quand c’est nécessaire. Pour
reprendre les paroles d’une auteure que j’admire beaucoup (Cassandra O’Donnel
pour ne pas la citer) il faut savoir scinder le pro et le privé.
Malheureusement, certains n’en sont pas capables et cela peut créer des
situations pénibles. Le tout est, je pense, de ne pas se mêler des affaires des
autres.
- La Belgique est un petit pays, pensez-vous que les contacts entre les
auteurs belges sont plus privilégiés ou plus facile par rapport aux auteurs
d’autres nationalités ? Personnellement, je croise beaucoup plus
souvent des auteurs français et j’ai de meilleurs contacts avec eux, parce
qu’ils ont une autre mentalité et que je fais énormément de salons à
l’étranger. Les auteurs belges ne sont pas beaucoup mis en avant sur le
territoire, à l’exception de certaines manifestations très ponctuelles, ce qui
n’aide pas à se rencontrer et à se côtoyer. Du coup, quand on se parle, c’est
souvent par facebook ou, assez ironiquement, pour se retrouver à l’étranger.
- Accordez-vous de l’importance à ce qui s’écrit sur le net, notamment
par les blogueurs, sur vos livres ?
Les avis de blogueur sont très importants pour l’avenir d’un livre, je prends
grand soin de lire ce qu’on dit au sujet de mes ouvrages, surtout si on me
fournit des critiques constructives. On peut toujours s’améliorer, rien n’est
parfait, mais on ne peut pas se remettre en question si on n’accorde pas de
l’attention à ce que pensent les acteurs de la chaîne du livre ! Et les
blogueurs en sont un très important, dont on doit davantage respecter le travail.
- Diriez-vous que le travail des blogueurs, toujours plus nombreux, est
plutôt positif ou plutôt négatif pour les auteurs ? Pourquoi ?
Il est positif s’il est fait
convenablement. Certes, recevoir un avis de trois lignes qui exprime à quel
point on a pu adorer mon roman, ça fait plaisir, mais ça ne « m’aide
pas ». Je ne sais pas quel point a primé dans ce sentiment, si la personne
a aimé mes personnages, mon intrigue, mon univers, mon style, ce qu’elle a
moins aimé… C’est parfois frustrant, bien que gratifiant. Évidemment, tout le
monde n’est pas blogueur et critique, tout le monde n’a pas envie de commencer
à analyser sa lecture pour savoir ce qui était très bon ou moins bon (moi-même
je ne le fais pas toujours.) Sur un plan personnel, je préfère une critique
nuancée avec le positif et le négatif. Je trouve que beaucoup de blogueurs vont
à la facilité, en choisissant la quantité de chroniques au dépit de la qualité,
et on se perd rapidement dans la masse. Difficile de savoir qui est fiable, qui
fait bien son « travail » et qui cherche juste à profiter du système,
à avoir un maximum de SP pour ne pas payer ses livres. Eh oui, il y en a qui se
disent blogueurs juste pour cet avantage, et je trouve que ça donne aux
personnes sérieuses une mauvaise réputation, par contrecoup. Le travail des
blogueurs est très important, d’autant qu’il est bénévole et je trouve ça
merveilleux que des gens désirent partager leur passion sans rien (ou presque)
attendre en retour. Ils sont les intermédiaires entre le public et les auteurs,
et ils sont vitaux pour le devenir d’un livre. Pour moi, impossible de s’en
passer, mais il faut aussi relativiser. Un mauvais avis ne va pas détruire un
livre, je trouve que certains auteurs l’oublient trop souvent, tout comme ils
oublient que les blogueurs sont des bénévoles.
- Pensez-vous que la proximité et l’échange avec vos lecteurs soient
importants et apportent quelque chose de positif dans votre carrière ?
Oui, c’est très important de pouvoir échanger de vive voix avec les gens qui
vous lisent, de pouvoir discuter. Déjà, ça rend l’expérience plus réelle mais
ça donne aussi une bonne dose de motivation et c’est très enrichissant. On se
rend compte qu’on est lu par un large panel de gens, de tout âge, de tout
horizon, ce qui est une belle surprise. Pour moi, un auteur ne peut pas se
passer du contact avec ses lecteurs.
- Participez-vous avec enthousiasme à des salons ou foires
littéraires ?
Toujours avec grand plaisir, oui !
- Préférez-vous un petit salon regroupant quelques auteurs et permettant
une forte proximité avec un public restreint ou un gros salon où le public est
nombreux ?
Je pense qu’un gros salon n’empêche pas d’avoir une proximité avec son public,
si on prend le temps de discuter avec tout le monde. Personnellement, je
préfère les salons qui sont organisés avec talent et professionnalisme, peu
importe leur taille ou le public visé.
- Votre maison d’édition vous impose de choisir un style littéraire et de
vous y cantonner. Acceptez-vous ? Si oui, lequel choisissez-vous ?
Oui et non. Je n’accepte pas que l’on me bride et je ne l’accepterai jamais,
j’écris au feeling l’histoire qui me vient et je vois ensuite dans quel genre
elle se classe. Toutefois, il est normal qu’une maison d’édition soit
spécialisée dans un genre et ne souhaite pas en publier d’autre ! Tant
qu’on le sait en amont, aucune raison de se plaindre, encore moins si la maison
en question ne fait pas de difficultés à ce que l’on publie d’autres ouvrages
ailleurs.
Si je devais choisir un
genre, ce serait bien évidemment la fantasy. C’est dans ce genre que je suis le
plus à l’aise.
- Vous pouvez écrire en duo avec un autre auteur (belge ou non), qui
choisissez-vous ?
Si je dois choisir un auteur belge, ce serait probablement Aspi Deth. Si c’est
un auteur français, je réquisitionne Pierre Pevel. Et si c’est un auteur
étranger… James Barclay, évidemment ! Et si c’est un auteur décédé,
probablement Alexandre Dumas.
- Quel est l’endroit où vous préférez être pour écrire ?
Mon lit. J’écris toujours mieux dans ma chambre avec de la bonne musique à
fond.
- Votre vie personnelle influence-t-elle vos écrits ?
Non, je distingue totalement ma vie privée de ce que j’écris et je suis
toujours un peu gênée quand je lis un ouvrage d’un auteur qui ne le fait pas,
je me sens comme une voyeuse. Du coup, je fais vraiment le maximum pour que ça
n’arrive pas. Après, je pense qu’on est tous influencés par notre vécu, notre
imaginaire, nos lectures, et cela est normal, mais ça ne veut pas dire que ce
qu’on écrit est une autobiographie cachée (heureusement pour moi,
non ? ;) )
- Lequel de vos personnages vous ressemble le plus ? Pourquoi ?
Je pense que je suis un mélange de Bluenn et Livia, nous partageons le même
pragmatisme et le même genre de caractère.
Cinq réponses du
coeur
- Un auteur ? J. K. Rowling
- Un roman ? Le comte de Monte-Cristo.
- Une époque ? Le 19e siècle en France.
- Un genre
littéraire ? La Fantasy
- Une devise ? Il faut avoir voulu mourir pour savoir
combien il est bon de vivre.
- Un petit
conseil à ceux qui souhaiterait se lancer dans l’aventure de l’écriture ?
Écoutez votre cœur et votre instinct, ne laissez personne vous transformer pour
vous faire entrer dans un moule. Soyez fiers de votre individualité, de votre
différence.
Son site internet : http://dombremont.com
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/medombremont/