Jennifer Provins est une jeune auteur
belge que j’ai découvert lors d’un salon du livre à Mons. Son stand était juste
à côté de celui de Aspi Deth et en attendant que cette dernière signe mon livre, je
regardais autour de moi et j’ai été attirée par les couvertures et les titres
des livres de Jennifer Provins.
J’ai tout de suite était intéressée par les deux résumés totalement
différent l’un de l’autre. Jennifer avait l’air tellement gentille et timide
que je me suis dis qu’une personne qui renvoie une telle image doit pouvoir
nous offrir des romans agréable à découvrir. Et j’étais bien loin delà vérité
car la découverte des deux romans a été merveilleuse.
Deux univers totalement différents mais
une qualité d’écriture et d’émotion identique. Je pense que Jennifer peut
écrire tout style littéraire et toujours nous emmener dans son monde.
Jennifer Provins écrit depuis l’âge de
13 ans et elle a à son actif de nombreux poèmes, des nouvelles, une fan-fiction
inspirée de l’univers de Harry Potter et deux romans.
Elle sort son premier romans en
2013 : Troubles
Condamnée à tort pour un meurtre qu'elle n'a pas commis, Clara
se retrouve internée à l'hôpital Saint-Etienne, une prison psychiatrique dont
on ne ressort pas. Dès son arrivée, on lui ôte tout ce qui fait sa personnalité
: sa vie, ses affaires, son nom, sa liberté entière, à la place de laquelle on
lui décerne un numéro. Mais #2432 n'est pas seule. Tout au fond d'elle,
emprisonnée entre les murs de son esprit se dissimule un monstre, son autre
moitié, Carla...
Vous trouverez mon avis sur Trouble ici.
Son second roman est lui parut en
2015 : Pour un loup
J'avais espéré ne jamais avoir de fille, mais elle est arrivée
dans ma vie, si pure, si innocente. Elle aurait dû avoir une vie paisible à mes
côtés si seulement Hert ne me l'avait pas arrachée pour salir ses petites mains
potelées en faisant d'elle une chasseuse de loups. Il lui a arraché son enfance
et lui a laissé croire que jamais elle ne serait vraiment une femme. Cependant,
un jour viendra où elle sera contrainte de découvrir cette part d'elle-même.
Quelque chose en moi me pousse pourtant à croire qu'Elea ne sera pas aussi
docile que j'avais pu l'être...
Vous trouverez mon avis sur Pour unloup ici
Maintenant que vous avez découvert
cette jeune auteur de talent, je vous propose de découvrir les réponse qu’elle
a eu la gentillesse de donner à mes questions.
- Ce
métier n’est pas facile et la concurrence ne manque pas, comment décrivez-vous l’ambiance
entre auteurs ?
Métier
est un bien grand mot à mon niveau, mais pour ce qui est de l’ambiance, je
trouve qu’elle est fabuleuse. Je suis une personne timide qui a du mal à
vraiment s’intégrer, pourtant, quand je me retrouve dans un salon… quel bonheur !
Les auteurs sont généralement chaleureux et bien plus qu’une compétition, c’est
une véritable entre-aide. Il n’est pas rare de voir des livres s’échanger, des
amitiés se créer. Je me sens rarement aussi à ma place que lors des petits
salons.
- La Belgique
est un petit pays, pensez-vous que les contacts entre les auteurs belges sont
plus privilégiés ou plus facile par rapport aux auteurs d’autres
nationalités ?
Je
ne saurais vraiment dire. Le défaut de vivre dans un petit pays, c’est qu’on a
plus souvent peur de faire de longues routes, ou en tout cas, c’est ainsi que
je le perçois. Après, je ne pense pas que le contact entre auteurs soit plus
compliqué en Belgique ou en France, quand on cherche au bon endroit, on trouve
les contacts adéquats.
- Accordez-vous
de l’importance à ce qui s’écrit sur le net, notamment par les blogueurs, sur
vos livres ?
Je
suis dans une période un peu étrange de ma vie où je me sens un peu éloignée du
monde littéraire. Ca me manque et pourtant, je ne fais pas vraiment les démarches
pour m’investir plus et m’ouvrir à ce monde fabuleux. Je dirai que je suis
curieuse par période. Je suis toujours émerveillée de trouver une chronique
d’un de mes romans, je me sens toujours chanceuse. Après tout, parmi tous les
livres qu’ils existent, c’est d’un des miens qu’on a décidé de parler.
-
Diriez-vous que le travail des blogueurs, toujours plus nombreux, est plutôt
positif ou plutôt négatif pour les auteurs ? Pourquoi ?
Positif,
sans nul doute possible ! Le blogueur, contrairement au lecteur lambda
aura plus facilement tendance à se tourner vers la « petite
littérature » (entendre : les auteurs méconnus voire inconnus qui
dissimulent pourtant de véritable talents). Comme je l’ai dit juste avant, je
me sens toujours chanceuse qu’un blogueur daigne s’intéresser à mon travail.
-
Pensez-vous que la proximité et l’échange avec vos lecteurs soient importants
et apportent quelque chose de positif dans votre carrière ?
Si
j’ai fait le choix de l’autoédition, c’est aussi parce que j’ai la chance d’avoir
contact avec chacun de mes lecteurs. Ils peuvent tous venir prendre contact
avec moi, je réponds avec soin à tout le monde (même si je mets parfois un peu
de temps. Facebook ne prévient pas toujours…) ! A mes yeux, ce contact est
la plus belle chose qui soit ! Je l’ai déjà dit, mais je suis une personne
timide et lors des salons par exemple, j’ai souvent du mal à parler de mes
œuvres, je reste silencieuse, même si dans ma tête, une petite voix me
CRIIIIIIIE de prendre la parole. Quand, à la fin de sa visite, un visiteur
revient et me dit qu’il a choisi mon livre parmi tous les autres, je suis aux
anges ! Ca met la pression, on a peur qu’il soit déçu, mais qu’est-ce
qu’on est heureux ! (moi, Clara, Carla, Elea,… oui oui, on est plusieurs
XD). Enfin, bref, ce contact avec mes lecteurs, c’est vraiment précieux pour
moi, pour mon égo, pour ma confiance en moi, pour ma motivation, pour tout…
-
Participez-vous avec enthousiasme à des salons ou foires littéraires ?
Non
et pourtant, j’adore ça ! C’est assez difficile de vivre avec moi-même en
fait. J’adore les salons, l’ambiance et tout ça et pourtant, j’ai peur, peur
d’y aller, peur de devoir prendre la parole. Puis, aussi, j’ai toujours peur de
ne pas y être à ma place, de faire un peu tâche parmi tous ces auteurs de
talent. Une fois sur place, je sais que j’y suis comme chez moi, mais en
attendant, c’est toujours un grand stress.
-
Préférez-vous un petit salon regroupant quelques auteurs et permettant une
forte proximité avec un public restreint ou un gros salon où le public est
nombreux ?
Les
petits salons, je crois. Je n’ai jamais fait de réel gros salon, donc je ne
saurai dire, mais j’aime l’ambiance des petits salons. On peut rencontrer les
auteurs, les lecteurs, tisser des liens, parler sans crier et sans
précipitation… C’est une belle atmosphère malgré tout.
- Votre
maison d’édition vous impose de choisir un style littéraire et de vous y
cantonner. Acceptez-vous ? Si oui, lequel choisissez-vous ?
Je
refuse. Si j’ai choisi l’autoédition, c’est aussi pour cette liberté que j’ai
de pouvoir choisir. Personne, si ce n’est mes lecteurs, n’a à m’imposer dans
quel univers je dois m’épanouir. Une histoire, c’est un chemin de vie, une
expérience, une relation qui se crée… J’aime pouvoir écrire ce que je veux et varier
mes expériences. D’abord un psychologique au futuriste un peu foireux, puis une
magnifique dystopie toute mignonne, et pour la suite… Un journal intime
post-apocalyptique, un fantasy dont l’héroïne est une enfant,… Je touche à
tout, je me découvre, je vis à travers mes récits et je grandis notamment grâce
à eux. Et dans tout ça, je n’ai absolument pas la place pour la contrainte
d’une seule personne qui ne pense qu’à ce qui est dans le vent.
- Vous
pouvez écrire en duo avec un autre auteur (belge ou non), qui
choisissez-vous ?
Je
n’ai pas de nom d’auteur précisément. A vrai dire, je pense que je l’écrirai
plutôt avec un proche qui a peur d’écrire parce qu’il n’a pas confiance en lui
mais qui a de l’imagination à revendre. J’en ai deux ou trois parmi mes amis
qui auraient bien besoin d’un petit coup de pouce pour se mettre à faire ce qui
leur fait envie. Ecrire, sans prendre garde au jugement.
- Quel
est l’endroit où vous préférez être pour écrire ?
Mon
lit la nuit et les transports en commun le jour.
- Votre
vie personnelle influence-t-elle vos écris ?
Je
pense, oui, d’une certaine façon…
- Lequel
de vos personnages vous ressemble le plus ? Pourquoi ?
Le
personnage qui me ressemble le plus, vous ne le connaissez pas encore. C’est
Lane, l’héroïne du journal post-apocalyptique. J’ai eu envie de mettre au point
un personnage très différent des héros habituels. Pas d’intelligence, de
courage ou d’autres qualités qui font qu’elle réussira tout du premier coup.
Pour cette jeune demoiselle, j’ai décidé de faire une caricature de moi-même.
Mes qualités nuancées, mes défauts décuplés. Je m’amuse beaucoup avec elle et
les proches qui me connaissent et ont déjà eu la chance de lire les premiers
jours m’ont reconnues, avec un léger doute malgré tout.
Cinq
réponses du coeur
- Un
auteur ? JK Rowling
- Un
roman ?
De l’eau pour les éléphants
- Une
époque ? La Renaissance
- Un
genre littéraire ? Le fantastique
- Une
devise ? Tant que tu ne me prouveras pas noir sur blanc que ça
n’existe pas, je continuerai d’y croire.
- Un petit conseil à ceux qui souhaiterait se
lancer dans l’aventure de l’écriture ?
Ecrivez pour vous, pour votre plaisir, par
besoin, par envie, par passion, par égoïsme, par désir… Laissez faire vos
petits doigts et votre esprit, ne réfléchissez pas trop et vous verrez. Vous
n’avez pas besoin de faire quelque chose de parfait, vous avez uniquement
besoin de faire quelque chose qui n’appartient qu’à vous.
Ses réponses vous ont plu ? Vous voulez
en savoir plus?
Voici les adresses où vous pouvez la
découvrir un peu plus.
Son site internet : jenniferprovins.be
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/provinsjennifer/